Le passé reste le passé mais il influence le présent

Caleb SILVEIRA & Ryanna LARUTA ♥

Les mois passent mais le sentiment reste, ce sentiment de solitude, ce sentiment de ne plus avoir sa place dans le monde, C’est un sentiment normal que ressent tout homme de bon sens venant de perdre la femme de sa vie, la mère de ses enfants. Comment ne pas se laisser aller à ce sentiment dans une telle situation. Moi je n’y arrive pas, c’est la raison pour laquelle je suis resté chez moi pendant tous ses mois. Passer des heures, les yeux fixés sur mon fils qui se bat pour vivre. Je m’en veux, j’ai l’impression de ne pas avoir bien protégé ma belle Nicole, pourtant je lui avais prié de ne pas sortir ce soir là à cause de l’émeute.
Je revois encore son corps étendu sur le sol, baignant dans son propre sang, je me souviens cette douleur qui était montée en moi en voyant cette scène, douleur toujours présente, je ne comprends pas, comment as-t-on pu être aussi idiot de laisser de si jeunes recrus en fin de plotons qui pis est avec des armes afin d’assurer la sécurité. Je m’en veux de ne pas avoir fait mon travail d’amant, de futur époux qui est de la protéger. Ce qui soulage légèrement ma douleur c’est de savoir que ses idiots ont été punis, très sévèrement. Comment je l’ignore je sais juste qu’ils ont eut la correction de leur vie.
Aujourd’hui, je me décidais à reprendre le chemin de la vie au Bloc, je me promettais d’accomplir la volonté de Nicole. Elle voulait tellement qu’on réussisse notre affaire contre le gouvernement. Je me souviens de toutes les fois où elle venait dans mon bureau pour le supplier de faire bouger les troupes car ainsi, nous n’allons jamais y arriver. Quand elle ne le faisait pas elle-même. Elle était si remontée contre le gouvernement ainsi que sa meilleure amie. Tout le monde mentait autour de soi pour ne pas qu’on sache qui nous sommes vraiment. Elle m’avait confié n’avoir rien dit du tout de sa vie à sa sœur, mon premier amour, celle qui m’a largué sans que je sache vraiment la raison.
Mais avant tout cela, j’avais besoin de reprendre un peu mes esprits. Je décide alors de me rendre dans un coin qu’on avait tellement aimé tout les deux. J’avais les enfants avec moi. Camélia dans une poussette double avec en face d’elle Nicolas. Je n’ai pas quatre bras non plus donc je fais comme je peux. Nicolas est encore fragile mais le médecin m’a dit qu’une bonne balade à l’air pur et frais lui faisait du bien plusieurs fois dans la semaine. Je m’assoie dans l’herbe. Je détache Camélia qui va faire des galipettes un peu devant et je décroche le cosy de Nicolas que je pose sur mes jambes et je le regarde dormir, il est si petit, si fragile tout en gardant un œil sur ma douce enfant Camélia qui riait de se rouler dans l’herbe. Elle tenait bien de sa maman la dessus.

 

Le temps est si douloureux. Je regarde mes enfants ce qui m’arrache un sourire, enfin, ma fille, car le petit homme dormait très profondément comme bien 20h par jours, il est très petit donc il a besoin de beaucoup de sommeil pour être bien fort. Je pose alors mes yeux sur lui et je caresse sa minuscule joue ce qui fait perler sur le coin de mon œil bleu un grosse larme qui ne voulait pas couler. J’essayais de la retenir car je devais être fort pour elle, pour les enfants mais c’était dur. Cette larme restait en suspend jusqu’à entendre une voix.
Je la reconnais tout de suite. C’était mon premier grand amour, celle avec qui j’ai passé des moments merveilleux alors que je n’avais que 22ans. La sœur jumelle de Nicole. Ryanna, les deux étaient vraiment semblables sauf que l’une était bien plus sauvage que l’autre. J’ai connu une Ryanna très bourgeoise ce qui m’a énormément plut. Puis j’ai connu la Nicole douce et sauvage à la voir. Le paradis et l’enfer en une seule femme. Chose qui me plu encore d’avantage. J’ai vraiment aimé ses deux femmes de toutes mes trippes, l’une est morte sous mes yeux, l’autre m’a largué sans que je comprenne vraiment la raison car pourtant c’était une vraie idylle entre nous. Je ferme les yeux et j’essaye de répondre le plus clairement en essayant de ne pas craquer.
CALEB « Tu te trompes, jamais je n’ai monté la tête à Nicole. Au contraire, de nombreuse fois j’ai essayé de l’éloigner des émeutes. C’est elle qui est venu nous trouver, il y a deux ans. Pendant 2ans j’ai tout fais pour qu’elle ne s’immisce pas dans le groupe des Actifs car je sais que le gouvernement n’a aucun pitié. Elle n’a jamais voulu, parfois je me demandais si ce n’était pas elle la chef. Je sais que tu risques de ne pas me croire car tu sais ta sœur autrement mais c’est la vérité. Tu me connais, tu sais que jamais je ne forcerai quelqu’un, c’est contre mes principes. Et je l’aimais vraiment. Plus que tout au monde, je l’aimais avec autant de passion et de fougue qu’avec toi. Elle me surprenait de jour en jour. Je te jure, je me suis battu pour qu’elle soit le plus en sécurité. Ce fameux soir, je lui avais supplié des heures de rester avec toi, à cause du bébé, je savais qu’elle risquait sa vie. Elle n’a pas voulu m’écouter et aujourd’hui, a cause de ses deux impotents de Pierre et Marc en qui nous avions confiance, elle est morte car ils n’ont pas su réfléchir deux secondes avant de tirer... »
On pouvait sentir toute ma sincérité, toute ma douleur et toute ma colère envers ses deux hommes. J’ouvre à nouveau les yeux et la larme s’écrase sur ma joue pour couler lentement le long de ma joue. Je tourne la tête et je plonge mes immenses yeux bleus torturés de douleur vers la jeune femme.
CALEB « Va sur son ordinateur, tu trouveras toutes nos conversations internet et nos mails et tu verras que je dis la vérité. En s’engageant dans la résistance on s’engage à être incognito ce qui engage que nos familles ne sont aucunement au courant en dehors du bloc. Voilà pourquoi elle ne t’a rien dit sur tout cela. Si nous nous ne cachons pas, le gouvernement remontrerai très vite jusqu’aux informations personnelle et on aurait mit en danger la vie de tout les habitants de Los-Angeles... »