Quand le passé revient au galop

La journée de boulot fut vraiment des plus longues. Angel n’avait même pas le courage d’aller au Bloc pour l’instant, il était sortit du bureau et s’était posé le plus près possible et ce fut sur le bord de la plage. Il retire ses chaussures, ses chaussettes et il s’assoit sur le sable tiède, remontant son pantalon jusqu’à ses genoux et laisse ses pieds être bercés par les vagues qui les humidifiaient. Il ferme les yeux et bascule la tête en arrière pour laisser le vent le rafraichir un peu.
Il fouille dans sa poche et sort ce fameux petit paquet rectangulaire. Il sourit, l’ouvre et sort un petit tube. Une cigarette. Il en avait bien besoin après une telle journée d’ouf au boulot. Mais il y avait aussi le faite qu’il ait entendu que sa bien aimé « fricotait » avec un type qui semble être quelqu’un de non confiance et cela, ca ne lui plaisait pas du tout, il ne supportait pas de savoir sa petite Victoire collée par un type, s’il apprenait qui il était, le type sera mort égorgé dans les secondes qui suivent.
Il l’allume, la met à ses lèvres, tire un bon coup dessus avant de laisser la fumée sortir d’elle-même de ses lèvres. Il fut sur le champ apaisé, c’est fou les bienfaits de la cigarette. Ca lui faisait vraiment du bien, sans ces clopes, il se serait déjà jeté par la fenêtre depuis belle lurette. Il la remet à ses lèvres et se laisse tomber en arrière, allongé dans le sable, un bras autour sa tête, l’autre tenant sa clope. Il fixe le ciel, ses belles couleurs du crépuscule.

Le temps est long, il a beau être des plus téméraire, la peur se faisait sentir au fond de son ventre. Il se souvient de tous ceux qu’ils ont perdus à la bataille, ceux morts en héros, ceux morts pour leur plus grand malheurs. Comme Nicole, justement, il se souvenait de ce bout de jeune femme. Elle avait les yeux plein d’entrain, elle était si généreuse, si douce avec tout le monde. Elle était un peu la maman câlin du bloc. Normal, elle était la petite amie de l’un des chefs. Caleb...Pauvre Caleb, jamais il n’oubliera ce fameux jour où ils devaient faire une émeute sur la place publique, les deux chefs étaient bien devant quand ils entendirent des coups de feux bien plus loin dans la troupe, en entendant les cris, ils étaient retournés vers l’arrière, Caleb était aller voir qui avait été touché, il avait hurler en voyant Nicole les yeux ouvert, couverte de sang, immobile avec son ami a coté. Il s’était jeté sur sa bien aimé en priant tout les dieux qu’elle ne soit pas morte mais c’était trop tard. Caleb ne pardonna jamais à ses deux incultes qui avaient tiré au premier bruit. Les deux jeunes ont été puni plus que jamais ils n’ont été puni. Une larme coule sur sa joue de se souvenir de ce jour là, Nicole était un peu comme une petite sœur pour lui. Il fut surprit par son téléphone. Il se redresse d’une traite et décroche. C’était Caleb.
« _ Caleb ?... Comment tu vas ?... Et les enfants ?... Tu reviens bientôt ?... Reviens vite, je ne vais pas tenir longtemps tout seul... Oui je sais mais depuis ce qui est arrivé à notre douce Nicole, nos troupes ont perdu de l’efficacité... Oui je sais qu’elle voudrait qu’on réussisse... Bien, prend bien soin des enfants..Et de toi mon cher Caleb, reviens nous vite... »

Personne chez les résistants ne savait que Nicole avec une sœur jumelle, même Caleb l’ignore. Il se souvenait encore du jour où il lui présentait ce bout de jeune femme, tous les résistants savaient l’amour que portait Caleb à cette jeune femme, tout le monde le voyait, tout le monde le sentait. Angel avait trouvé chez elle la sœur qu’il n’avait jamais eut, en elle, il retrouvait la douceur d’une femme qui prend soin de ses petits problèmes de cœur. Caleb était si heureux à l’époque, tout allait bien.
Il était entrain de raccrocher quand il entend une voix, cette voix, elle lui semble familière et pourtant si différente de d’habitude. Il se lève en se retournant et se retrouve le flingue sur le front. Il ouvre de grands yeux. Non de peur mais de voir la personne devant lui. Ne savant pas l’existence de la jumelle. Il la prend pour Nicole.
« _ NICOLE ?!? Mais par Balor !! Mais tu es vivante ? Comment est-ce possible ? Et depuis quand tu nous hais, nous ta famille de cœur. Je ne te reconnais plus Nicole. Pourquoi n’es-tu pas revenu avant ? Et Caleb, tu y penses, et les enfants, surtout le tout petit dernier que tu portais ce fameux jour. Il est vivant. Grâce aux dieu il est vivant. Comme tu l’es toi aussi. Veux-tu retirer s’il te plais Nicole ton arme de ma tempe... »
Il était vraiment sur le cul. Il pensait dur comme fer que c’était Nicole, à vrai dire, seul Caleb pourrait être capable de savoir si c’est vraiment son ex fiancée ou alors un personne qui lui ressemble. Il était vraiment perdu.

Les mots se bousculèrent dans sa tête, il s’en fichait de mourir, au moins il serait mort fort, il ne compte pas craquer, en devenant résistant, il donnait sa vie pour la liberté. Il la fixa de ses grands yeux bleus, silencieux. Histoire de tout remettre en place dans sa tête.
« _ Nicole ne nous a jamais parlé d’une sœur jumelle. Quand à sa mort, c’était un accident, nous avons eut la mauvaise idée de confier la queue de plotons à des imbéciles. Mais ses deux crétins ont été sévèrement puni par tout les résistants, ils ont tiré en pensant que nous étions suivit par le gouvernement. Et sache que Nicole était surement celle qui était le plus motivé dans la résistance, elle était la première à monter sur les tables et nous rebooster pour pas qu’on abandonne au nom de la liberté. Et Caleb, ils s’aimaient éperdument, il avait même prévu de l’épouser après la naissance de leur second enfant qu’elle portait. Tue moi si l’envie te viens mais sache que ta sœur, elle était résistante à l’extrême. »
Il restait des plus calme, mourir ? Ca ne lui faisait pas peur. Il a déjà failli mourir plusieurs fois. Il essayait de lui faire comprendre qu’elle connaissait mal sa jumelle et que la seule erreur des chefs c’est de laisser des armes à deux jeunes qui tirent sans réfléchir. Il lève de nouveau les yeux avant de fouiller dans sa poche, il sort une photo où elle portait leur premier enfant dans ses bras. Le visage rayonnant de bonheur avec Caleb à coté qui la couvait du regard. On voyait dans leur yeux à tout les deux tous l’amour qu’ils se portaient, un amour sincère et passionné.

« _ Tu te trompes, quand nous passons à l’attaque, il ne doit y avoir aucun mort, nous n’avons tuer personne à ce jour, Nicole était un pur accident et tout le monde pleure sa mort. Car elle était l’une des plus fidèle d’entre nous. Nous ne résistons pas en tuant, nous nous protégeons, c’est le gouvernement qui tue. Nicole c’était vraiment des plus involontaire. Je m’en veux plus que jamais de ce qui s’est passé car Caleb c’est mon jumeau de cœur, et qu’ils s’aimaient. Caleb n’est pas revenu depuis l’accident. Nous nous battons pour la liberté de chacun car un peuple se doit d’être libre. Retiens bien cette phrase. Nous ne tuons aucun innocent. Nicole n’aurai pas du être sur notre chemin, nous ne sommes pas des assassins, les assassins ce sont ses deux hommes, Nicole et son ami sont les seuls morts causé par nos troupe et de plus involontairement. Si tu ne me crois pas, demande à tout les résistants, demande à Caleb. Pourquoi je te mentirais ? Ca n’aurait pas de sens... »
Il la regardait droit dans les yeux, il essayait de lui faire comprendre que les résistants ne sont pas des assassins, que les seuls assassins sont le gouvernement et leur clique. Jamais ils n’ont tué d’innocents les résistants. Quand elle retire l’arme, il ne bouge pas, il continue à la regarder. Droit dans les yeux. Il baisse les yeux sur la photo. Il reçoit un message, enfin il ne le regarde pas mais sent bien son portable vibrer. Il plie la photo et la met dans la poche de combi de la jeune femme.
« _ Garde là et médite là-dessus. Nous n’avons tué personne, Nicole était un pur accident qui nous affecte tous, crois-tu vraiment qu’on donnerait notre vie pour rien ? Non, nous donnons notre vie pour la liberté. Pas un innocent n’a été tué par les résistants, quand les gens meurent c’est le gouvernement, et non nous, nous luttons justement contre cela. Maintenant, si tu préfères croire ce que le gouvernement dit, vas-y, mais je sais qu’un jour tu ouvriras les yeux sur la vérité... »
Il la regarde une dernière fois avant de partir, serein, elle pouvait lui tirer dans le dos si elle voulait, il s’en fichait, le message était passé. D’accord qu’elle soit contre les résistants mais pas d’accord qu’elle les traite pour ce qu’ils ne sont pas. Il prend alors sa voiture pour retrouver le Bloc et donc ses proches.