Ce soir c'est le grand jour Allons voir tomber les tambours La fanfare des soldats de cour Sonne faux...

Caleb & Victoire ♥

Ce soir, c’est le grand jour, ce soir, c’est mon retour, pour toi mon amour, je combattrais dans les faubourgs. Ce soir, je remets pour la première fois les pieds dans le Bloc, cette si grande partie de ma vie. Ce bâtiment où j’ai connu l’amour, cette troupe qui me l’a retirée. Je suis perdu mais pour Nicole, je vais me battre. Je t’en fais la promesse, je me battrais pour nous deux, je ferais exécuter chacune de tes volontés, celles que tu me glissais sur l’oreiller.
J’avance. Je m’arrête. C’est si dur, c’est si lourd. Vais-je réussir à reprendre ma place ? Je l’ignore. Ai-je la force de réussir à aller au bout ? Je l’ignore. Je suis perdu. La peur noue mon ventre, non la peur de mourir, mais la peur de décevoir, de ne plus être assez fort pour me battre. Je me retrouve seul avec deux enfants que j’aime, sans la femme qui me les a donnés avec tant de ferveur et de volupté.
Les temps sont durs. Je souffle et je me lance. Lentement. Un pas après l’autre. Un mètre après l’autre. Une nouvelle vie va bientôt commencer et j’ignore si je suis prêt. J’avance, encore, toujours, la peur reste présente. Je ferme les yeux quelques secondes, une lueur au fond de mes yeux apparait, je la vois, elle me sourit et me souffle d’être fort. Mes yeux s’ouvrent. Elle a disparu. Je reprends alors mon chemin.
D’une main je tiens Camélia qui titube un peu savant tout juste comment faire quelques pas. De l’autre, je tiens le cosy de Nicolas, ce petit ange de 1,5kg et 40cm. Il a le poids et la taille d’un bébé de 7mois de grossesse sachant qu’il a déjà passé 3mois et demi dans une couveuse. Durant ce temps là, je n’étais pas revenu au Bloc. C’est la première fois que je reviens depuis la mort de Nicole. Je pousse de son pied la porte. Il n’y a que quelques personnes. Beaucoup se retournèrent pour me regarder, je leur adresse un très léger sourire avant de m’avancer vers les sofas pour m’installer avec mes deux enfants.

Salle de musculation 00h30
Je tapais de toutes mes forces dans le sac. Trois coups, puis coups de pieds circulaire. Je soufflais pour que toute m force reste dans mes points et dans ma jambe. Je continuais de m'énerver. C'était le jour où j'avais connu Daniel, le jour où on m'avait enlevée a Alex, le jour aussi où la DASS me prit car mes parents ne voulaient nullement de moi. Une coïncidence ? J'en doute.. Ce jour était le pire de ma vie, c'était aussi le jour de l'accident de mes parents, et d'ici quelques jours ce serait le jour de mon erreur la plus grosse. Comme ci, la vie s'était acharnée sur moi, m’avait confié un jour pour me montrer que l'enfer existait vraiment. Chaque années j'avais mon lot de mauvaises nouvelles et je ne savais pas encore ce qui allait m'arriver cela ne faisait que 30minutes que nous étions aujourd'hui. Comme si le quotidien ne me suffisait pas. J'aimais cette salle bien que je n'agis pas en groupe j'aime m'entrainer et Angel m'avais laissé tout les accès. Cela me rappela la première fois que je me fit frapper, par Daniel.
Dans un hurlement de colère je frappa du tibia dans un mouvement circulaire le sac qui recula de plusieurs mètres. La porte s'ouvrit. U grand homme, le regard inquiet, les cheveux en batailles et un ours greffé sur le torse qui se faisait voir par sa chemise ouverte. Caleb je crois, enfin si ce n'était pas ça j'allais le savoir plutôt vite. Essoufflée, le tibia rouge a force de taper et les mains au bord du sang je pris un dossier et le porta au jeune homme qui venait d'arrivé suivis de deux enfants purement magnifique.

- Salut moi c'est Vic'. Je suppose que tu es Caleb ? Je veux dire un chef qui se ballade avec deux étoiles sa cours pas le bloc.. Angel m'a donné ce dossier pour toi. Tu sais je suis désolée pour ce qui est arrivée et même si tu me connais pas sache que t'aura toujours quelqu'un avec qui te défouler, d'un geste du menton je désigna la salle de boxe. Et puis si tes enfants sont là alors que tu dois partir alors je peux les garder, je m’attribue pas un rôle de mère hein, dis-je embarrassée, mais j'ai vécu une situation similaire et à cet âge là..

Les enfants me regardaient, je m'accroupis doucement. En pantalon de sport et brassière noire, cheveux attacher je passa la main dans les cheveux de la petite les yeux embués de larmes. Ils avaient perdus une partie de leur famille encore une chance que leur père soit là. C'était tellement important. Le petit garçon me regarda avant de me faire un sourire qui me fit couler une larme c'est car j'avais un frère que j'avais été exclue et dans mes lettres il avait toujours compris que je lui en voulait car il n'avait jamais essayé de me retrouver alors qu'il connaissait mon adresse. La petite vint prendre dans ses mains le pendentif tout en marchant de manière hésitante, automatiquement, comme une mère protectrice je prenais ses bras et la laissa prendre mon collier.

- Écoute ma belle je t'en offrirais un comme ça promis sur la lune. Mais celui là je le décroche jamais de mon cou.
- P'omis comme P'omis P'omis ?
- Promis comme Promis Promis !
- me'ci Vic !

Elle avait la bougeotte je le savais, je connaissais ça je lui fit signe de venir avec moi. Je pris le sac et le descendis à le monta en hauteur et en l'éloignant du centre de la piste pour pas que la petite se fasse du mal. Je me mit à la hauteur en lui disant que j'avais un cadeau pour elle. Je pris dans le placard un grand et gros ballon rebondissant. Je banda ses mains, ses coudes et ses genoux pour ne pas qu'elle s’écorche si elle tombe même si sur ces tapis elle ne risquait rien. Je fis cela après lui avoir mit une crème sur ses toutes petites mains. J'étais douce et attentive. Je la plaça dessus et elle se mit a rebondir en éclatant de rire.
Une larme glissa sans que je la sente. Personne n'avait fait ça pour moi, si alexandra mais les coups étaient si douloureux après mes éclats de rires..

Elle était calme, rebondissant seulement sur les tapis comme je lui avais demander. Seuls les rebondissements et les éclats de rire de la belle se faisaient entendre. Je retournais alors vers le papa en les regardant toujours les yeux brillant. Je me rendais soudainement compte que j'avais pris sa fille à son papa sans lui demander la permission je baissa alors la tête.

- Je suis désolé de te les avoirs accaparés mais ils commençaient a avoir la bougeotte..

Je pris le petit bout dans mes bras avec l'accord de son père tant il me tendait les bras. Je le calinais tout en chantant une douce chanson en espagnole, la seule chose que ma mère m'avait laissé. La seule chose que j'avais en commun avec mon frère.

Je m’approche doucement et je m’assis délicatement sur le sofa tout en déposant d’un coté ma fille et à mes pieds le cosy. Je me penche pour détacher mon petit garçon mais Camélia se met à s’exciter toute seule contre mon bras, elle tire dessus, elle descend et s’assit à coté de son petit frère. Elle bafouille de sa voix d’ange des mots encore pas très compréhensibles mais des mots tout de même.
Je regarde ma fille et je ris, je ris tendrement. Elle était bien le portrait de sa mère, je connais ma fille, je sais que sous cet air d’ange, se cache un petit démon, comme l’était sa maman, aux yeux de tous elle était la petite bourgeoise cul serré célibataire qui n’ose pas trop s’aventurer mais au Bloc, elle était la plus résistante de tout le groupe, une maman et une petite amie passionnée. Je me sentais même sous chef face à elle mais c’est justement ce qui faisait que je l’aimais tellement, le faite qu’elle soit elle-même tout simplement.
Une jeune femme approche, je lève mes grands yeux bleus, ce visage me rappelait ma petite sœur, cette petite sœur que j’ai vu abandonné quand j’avais 4ans cette petite sœur à qui j’ai tellement écrit, j’aurais voulu la libérer mais cela était impossible à cause déjà de mon boulot à l’époque puis à cause du gouvernement. Jamais je n’aurais imaginé qu’elle se retrouve aujourd’hui sous mes yeux et qu’elle soit la fameuse demoiselle du cœur de mon frère jumeau de cœur Angel. Je sourcille doucement et je prends le dossier. Oh oui, un récapitulatif de tout ce qui s’est passé ses derniers mois, le temps de faire mon deuil et de sauver la vie pour de bon de mon fils.
CALEB « Merci Vic, c’est très aimable d’avoir fait passé le message. Fais moi une faveur, je me parle pas de chose de ce genre. Pas devant les enfants d’où moins. Merci de ta proposition, mais après ce qui s’est passé, pour l’instant je ne partirais plus en émeute, ils ont perdu leur mère, je suis tout ce qui leur reste et Nicolas à d’avantage besoin de moi, il est si petit si fragile. »
Je souris doucement de voir ma fille suivre cette jeune femme. Je me dis donc qu’elle est de confiance alors je me remets donc dans le dossier pour finir de le lire très attentivement. Je remarque une très forte baisse de la performance, d’un coté je comprends, après avoir perdu un membre comme Nicole, un membre si aimé, une mère presque pour chacun des blockeurs. Une femme pour Caleb, une sœur pour Angel. C’était dur de rester la tête haute. La jeune femme revient, je souris, je ris même doucement, Nicolas ouvre les yeux et sourit malgré qu’il soit si petit.
CALEB « Ce n’est pas grave, elle avait besoin de s’amuser un peu, ca lui fait du bien de voir de nouveau visage et de rire. A son âge, il faut rire. »
J’hoche la tête quand elle me demande pour le petit, mais je lui dis quand même très gentiment de faire très attention car il sort de couveuse il y a quelques jours donc, il est encore très fragile malgré l’autorisation de sortir un peu de la maison. La petite revient vers moi, me fait un bisou ce qui me fait rire puis une mélodie viens à mes oreilles. Je redresse illico la tête et fixe cette jeune femme avant de susurrer tout doucement.
CALEB « Je connais cette chanson, ma mère me la chantait quand j’étais petit et je l’ai chantais à ma petite sœur, le temps où je l’ai eut avec moi... »

Doucement je berçais le bébé si fragile qui trouvais un rythme cardiaque posé, un rythme cardiaque d'une femme. Je releva la tête quand il aprla de ma ballade. Je fis un visage étonné.

- Mon... frère, j'eus du mal à sortir ce mot, m'a donné cette cassette de ma lâcheuse de mère qu'elle chantait pour lui. Je me suis faite abandonnée car dans la famille ce sont les hommes les privilégiés. En fait quand on y pense bien Alexandra a la DASS, m'a abandonné, mon premier père m'a frappé, mes deuxième parents on été tués, on m'a obligé à faire des choses étrange et j'ai rencontré Angel qui a finit par m'abandonner pour une occasion " en or " alors qu'il en avait pleins qui lui permettait de rester près de moi.. Enfin je raconte u peu ma vie.. Je suis navrée je parlerais plus de ça devant la petite et si vous avez besoin pendant un réunion pas une émeute d'une nourrice alors je me porte volontaire.. Ce petit manquait du coeur d'une femme le rythme cardiaque n'est pas du tout le même. C'est ce que mon frère, enfin le correspondant d’Espagne me disait.. Il a apprit ça car enfant il m'a dit que le meilleur moyen de calmée mes pleurs et mes craintes étaient de me posé sur un coeur. Un coeur d'homme si je ne me sentais pas rassurée, un coeur de femme si j'avais un manque d'affection et de tendresse. Le pire c'est qu'il me conseillait à ça il savait manier le stylo mais me sortir de la galère il ne l'a jamais entre^prit alors ce que tu devrais faire c'est surtout ne jamais abandonné ces deux anges tombé du ciel. Oublis les émeutes car ils auront besoin de quelqu'un pour leur parlé de Nicole.. C'est moi qui enquête avec sa jumelle sur son meurtre.

Je repris ma chanson n'ayant pas remarqué son air étonné et désarçonné. Le petit s'endormit dans mes bras et doucement j'allai chercher une veste que j'enfilais sans lâcher l'enfant, le passant d'un bras à un autre sans que cela ne le réveil, on aurait du un vraie mère. Une fois la veste mise je la referma et cacha le bébé dedans qui n'avait pas al température adéquate. Changer d'environnement est toujours difficile, je sais de quoi je parle...